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Succès total pour le premier Salon du recrutement au Maroc

Succès total pour le premier Salon du recrutement au Maroc

Le 1er Salon du recrutement au Maroc, dédié aux métiers de l’hôtellerie et de la restauration s’est déroulé au Garden Event, niché au cœur de Casablanca, le 14 octobre dernier.

Le secteur de l’hôtellerie haut de gamme (hôtels, Riads, maisons d’accueil) et de la restauration/gastronomie manque de main-d’oeuvre qualifiée. Comme d’ailleurs dans d’autres pays dont par exemple la France ou l’ Espagne.

Cherche compétences désespérément

C’est donc aux commandes de cet événement que les deux remarquables agences de conseil en communication Readycom et Talent Advisor (cabinet de formation et de recrutement en hôtellerie) nous ont reçu .

Directrice de ce cabinet, Sophia Mounib nous a fait découvrir plus de 15 groupes hôteliers de luxe (Radisson, Hilton Hotel, Four Seasons, Onomo, Conrad, etc.), et une brochette d’experts réputés dans le domaine du luxe. Ce sont deux mille participants qui ont été conviés à cette passionnante rencontre, dont le premier objectif a consisté à améliorer l’approche de l’hospitalité professionnelle au Maroc, autour du thème « Hospitality Connect ». Ainsi, nos experts en ont débattu lors d’une conférence portant notamment sur les questions du leadership féminin dans l’hôtellerie de luxe, sur les moyens de fidéliser la clientèle des 5 étoiles, sur la quête de nouveaux talents et enfin sur les nouvelles stratégies pour améliorer la gastronomie et l’hospitalité marocaines.

« Alors qu’il est en plein redémarrage, le secteur touristique fait face à la fuite de ses compétences vers d’autres horizons. En cause, des reconversions dues aux années Covid-19 et le manque de perspectives » nous confie-t-elle.

Autant de sujets captivants qui ont été débattus par les experts qui ont insisté entre autre sur la place de la femme dans l’hôtellerie haut de gamme. Aussi, pour eux, il est temps de la libérer de tous les stéréotypes qui la subordonnent aux hommes, en particulier dans la société marocaine, pour la laisser s’épanouir en tant que leader, entrepreneuse inspirée et courageuse, pour autant qu’on lui donne la capacité d’être autonome et de jouir des mêmes chances et privilèges que ses collègues masculins. A ce sujet, l’un des participants a raconté une anecdote sur l’une de ses employées fort motivée dans son domaine qui, pour la première fois, pouvait se servir d’une carte bancaire, et qui a réalisé d’importantes économies bancaires… Cela a créé pour elle un réel changement dans son quotidien… Cette révélation a éveillé du respect chez son mari, au point qu’il l’a aidée dans ses tâches ménagères pour l’en libérer autant que possible. Il est important de faire comprendre aux femmes qu’elles ont le pouvoir de changer leur situation pour autant qu’elles soient pleinement motivées pour réussir.

Les bons profils se font rares et là encore, ceux-ci sont désormais attirés par les sirènes de l’ailleurs, notamment l’Europe et le Moyen-Orient par exemple le Qatar comme nouvel eldorado. En face, certains acteurs des deux secteurs ont du mal à imaginer la formation comme facteur d’intégration.

Dans une interview précédente, le président de la Confédération nationale du tourisme (CNT) en parle ouvertement. «Après deux années très compliquées, une partie des travailleurs du secteur ont trouvé d’autres opportunités professionnelles et, depuis, les opérateurs ont du mal à retrouver des compétences au même niveau de celles d’avant la crise. Mais là, il y a deux manières de regarder le problème: c’est définitivement une difficulté pour le court terme, mais surtout une opportunité pour le moyen et long terme», explique-t-il.

Pour lui, «il faut qu’on forme plus de personnes et qu’on améliore l’attractivité du secteur en termes de conditions de travail. Mais cette situation prouve néanmoins que les personnes qui ont été formées pour ce secteur ont développé des soft skills et des compétences en termes de langues, d’attitude, de comportement et de relations commerciales qui sont très demandés sur le marché du travail et qui représentent une véritable force aujourd’hui au Maroc».

Le domaine du luxe se caractérise par une grande fragilité : le moindre faux pas peut se révéler fatal. Pour le prévenir, nos experts rappellent le principe premier selon lequel « le client est roi ». Aussi faut-il examiner avec soin les compétences des recrutés, qui doivent faire preuve d’un professionnalisme sans faille. Il est nécessaire que chaque tâche soit exécutée avec soin, dans le temps et dans l’espace, depuis l’accueil à la réception, d’une amabilité nécessairement irréprochable, jusqu’au confort parfait des chambres et à l’exacte efficacité des services. Pour conclure, les professionnels du luxe ont échangé sur les valeurs gastronomiques et l’hospitalité marocaines. Ils signalent cette vertu très marocaine qu’est la générosité d’accueillir tout étranger comme un nouveau membre de sa famille avec la « cérémonie du thé ».

Étranger ou marocain, si vous êtes invité, on vous sert du thé ! C’est autour de quelques verres de thé que les êtres se rassemblent, s’approchent, discutent et apprennent à se connaître. C’est une invitation à laquelle il est impossiblede dire non. Le client savoure un accueil cordial, tout le temps accompagné de quelques savoureux délices du cru. Lesquels délices parent les plats généreux des différents établissements 5 étoiles.

Aussi, quand vous voyagez au Maroc, sachez que vous ne serez jamais perdu ! Chaque voyageur a tendance à perdre ses repères hors de chez lui, et il éprouve alors de la difficulté voire de la gêne à communiquer et à se renseigner. Voilà où excellent les Marocains : ils font preuve d’une hospitalité sans égale ! Ils vous guideront de leur propre gré, vous conseilleront et vous proposeront même de séjourner quelques jours chez eux !

C’est sous l’empreinte de cette générosité et de ce sentiment chaleureux exceptionnels qu’a été clôturé le 1er Salon du recrutement au royaume chérifien. 

Jean-Marc Digbeu

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