« il y a un esprit d’oasis ici à Marrakech. » Cette métaphore évoque non seulement la beauté des paysages, mais aussi la richesse des échanges culturels et des identités qui se sont entrelacées au fil des siècles.
« L’esprit d’oasis représente un refuge, un lieu de rencontre et d’échanges. Marrakech, à travers ses souks animés, ses jardins luxuriants et ses monuments historiques, incarne cette notion. C’est ici que les influences berbères, arabes, andalouses et africaines se mêlent, créant une identité culturelle unique. » Comme l’a si bien exprimé JMG Le Clézio, Président d’honneur du Festival Littéraire des Arts et des Métiers (FLAM), lors de la leçon inaugurale du festival le 9 février 2023, cette ville est non seulement importante pour le Maroc, mais aussi pour l’ensemble du continent africain. Marrakech, ville emblématique du Maroc, respire une atmosphère unique, profondément ancrée dans son histoire et sa culture. En effet, elle est un carrefour où les histoires se croisent et où les cultures s’enrichissent mutuellement.
Le festival FLAM, en se tenant dans cette ville chargée d’histoire, prend une signification tout particulière. Il s’agit d’abord d’un événement littéraire, mais aussi d’une célébration de l’identité africaine, d’un hommage à un riche patrimoine qui continue d’inspirer les artistes et les penseurs contemporains. Le Clézio rappelle que l’identité africaine s’est en partie forgée dans cette ville, soulignant ainsi le rôle crucial de Marrakech dans le récit collectif du continent. Oui, l’esprit d’oasis qui règne à Marrakech est bien sur une image poétique mais surtout Il incarne une profondeur historique et culturelle qui mérite d’être célébrée. Le FLAM (dans sa troisième édition en 2025) offre une plateforme pour explorer et honorer cette richesse, permettant aux voix africaines de résonner et d’éclairer notre compréhension commune de l’humanité. C’est dans cette ville magique que se tisse le fil d’une identité plurielle, porteuse d’espoir et de créativité.
Le Festival FLAM : Célébration de la littérature et de la créativité africaine
Fondé par Mahi Binebine, écrivain et artiste plasticien (qui n’est plus à présenter), en collaboration avec Fatimata Wane, journaliste, Hanane Essaydi, universitaire, et Younès Ajarraï, entrepreneur culturel, le Festival FLAM (Festival Littéraire des Auteurs et des Musiciens) incarne une initiative culturelle majeure. Porté par l’association WE ART AFRICA//NS, ce festival d’auteurs se veut un carrefour d’échanges et de réflexions, réunissant des écrivains, penseurs et intellectuels du continent africain, ainsi que de ses diasporas et descendants.
Le FLAM se déroule au cœur de la médina de Marrakech, au Centre culturel Les Etoiles Jemaâ el-Fna, un site emblématique qui reflète la richesse et la diversité culturelle du Maroc. Chaque édition du festival propose un programme riche et varié, allant des cafés littéraires et palabres aux entretiens, signatures de livres, expositions, ainsi qu’une librairie éphémère. Les spectacles nocturnes ajoutent une dimension festive à cet événement, rendant hommage à la créativité artistique sous toutes ses formes.
L’un des objectifs principaux du FLAM est de promouvoir la lecture et l’écriture, en particulier auprès des jeunes. À cette fin, le festival organise des petits-déjeuners littéraires au « Centre Les Etoiles », ainsi que des master classes et des ateliers d’écriture. Ces initiatives sont complétées par des interventions hors les murs, dans les écoles et universités, afin d’encourager les jeunes à s’investir dans la littérature. De plus, le FLAM parraine le Prix littéraire des lycéens de Marrakech, renforçant ainsi son engagement envers la jeunesse et la culture littéraire.
Toutes les rencontres sont diffusées en direct sur les réseaux sociaux et archivées par la suite sur la chaîne YouTube du festival. Cette démarche vise à élargir l’audience du festival et à permettre à un maximum de personnes de bénéficier de cet échange culturel.
Le Festival FLAM représente une plateforme essentielle pour la promotion de la littérature et de la culture africaine. En rassemblant des voix diverses et en engageant un dialogue intergénérationnel, il contribue à enrichir le paysage culturel du continent et à inspirer les futures générations d’écrivains et de penseurs.
Revenons au cœur de ce festival: Mode d’emploi
La Leçon inaugurale : Un élan pour la pensée contemporaine
Ah la leçon inaugurale. Elle représente un moment fort et solennel, où ici on invite des penseurs de renom à partager leur vision sur des thématiques centrales, tout en s’inscrivant dans les développements récents de la recherche. Après l’intervention d’un grand nom de la littérature, JMG Le Clézio, lors de la première édition, c’est au tour du philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne d’honorer le public de sa présence et de son intellect. Sa leçon inaugurale, qui se déroulera en présence de collègues et d’un large public, promet d’être une exploration riche des enjeux contemporains et des réflexions profondes sur notre monde en mutation.
Le Grand Entretien : Une célébration de la pensée littéraire
Le FLAM se distingue également par son concept de « Grand Entretien », un moment clé dédié à l’hommage à des personnalités influentes du monde littéraire et culturel, souvent peu entendues sur le continent africain. Ce format, qui vise à mettre en lumière les contributions de ces figures emblématiques, a été inauguré par Edgar Morin lors de la deuxième édition. Ce moment rare ne sera pas seulement une occasion de célébrer des parcours individuels, mais aussi une plateforme pour réfléchir aux enjeux littéraires et culturels qui façonnent le continent.
Les Cafés Littéraires : Un élan pour la créativité africaine
Au cœur de la programmation se trouvent les Cafés littéraires, qui visent à célébrer les divers héritages littéraires et à mettre en avant la richesse des littératures africaines contemporaines. Ces rencontres sont également l’occasion de promouvoir de jeunes écrivains du continent et de la diaspora. En outre, elles offrent un espace de réflexion sur l’industrie de l’édition, la diffusion, la distribution et la promotion internationale des livres et des auteurs africains. Ainsi, ces Cafés deviennent des lieux de partage et de créativité, où les échanges d’idées nourrissent la production littéraire.
Les Palabres : Un forum pour débattre et proposer
Les Palabres constituent le forum du FLAM, un espace de débat réunissant intellectuels, artistes, et acteurs du monde économique et politique. Ce lieu de rencontre permet d’explorer et d’analyser le présent du continent africain et de notre monde, en mettant en avant l’idée que l’Afrique n’est pas seulement un espace où se joue une partie de l’avenir de la planète, mais aussi un laboratoire de formes nouvelles de vie sociale, économique, politique, culturelle et artistique. Ces discussions sont essentielles pour comprendre les défis actuels et envisager des solutions innovantes.
ET aussi des expositions, des ateliers pour enfant un Prix littéraire etc…
Ainsi, le festival FLAM, à travers des moments tels que la leçon inaugurale, le Grand Entretien, les Cafés littéraires et les Palabres, se positionne comme un phare de la pensée et de la créativité sur le continent africain. Il offre une plateforme pour les voix émergentes et les idées novatrices, tout en honorant les contributions des figures établies de la littérature et de la culture. Dans un monde en constante évolution, ces échanges sont non seulement précieux, mais aussi nécessaires pour envisager un avenir éclairé et inclusif.
Nous avons voulu dans cet article mettre en avant les femmes participantes à cet événement qui prend sa place dans l’espace culturel national et international au même titre que 1-54 qui se déroule cette même semaine sur le plan de l’art contemporain international. Oui les femmes trop souvent ignorées, méprisées, mutilées, assassinées.
Ananda Devi : Une voix majeure de la littérature francophone

Ananda Devi, poétesse et romancière originaire de l’Île Maurice, s’impose comme une figure emblématique de la littérature de langue française. Ses écrits, traduits en une douzaine de langues, témoignent d’une richesse et d’une diversité qui captivent un large public, faisant d’elle l’une des voix les plus significatives de notre époque.
Née dans un environnement multiculturel, Devi puise dans ses racines mauriciennes pour explorer des thèmes universels tels que l’identité, la mémoire et la quête de soi. Son œuvre est vaste et variée, avec une trentaine de publications à son actif, allant de la poésie au roman, en passant par des essais. Parmi ses œuvres récentes, on note « Deux malles et une marmite » (éd. Project’îles, 2021), « Sylvia P. » (éd. Bruno Doucey, 2022), qui a reçu le Grand prix de l’héroïne Madame Figaro étranger en 2023, « Le Jour des caméléons » (Grasset, 2023) et « La Nuit s’ajoute à la nuit » (Stock, 2024). Son premier roman, « Rue la Poudrière », publié pour la première fois en 1988, a récemment fait l’objet d’une réédition aux éditions Project’îles, permettant aux nouvelles générations de découvrir ce chef-d’œuvre.
Les distinctions attribuées à Ananda Devi témoignent de son impact sur la scène littéraire. En 2014, elle reçoit le Prix du Rayonnement de la langue et de la littérature françaises de l’Académie Française, une reconnaissance de son engagement en faveur de la langue française. En 2020, son œuvre lui vaut le titre de docteure honoris causa de l’université de Silésie, en Pologne, soulignant son rayonnement international. Plus récemment, en 2023, elle est récompensée par le Prix de la Langue Française de la ville de Brive et le prestigieux Prix Neustadt des États-Unis, l’un des prix littéraires les plus respectés au monde. Son œuvre, marquée par une profonde sensibilité et une réflexion aiguë, mérite d’être découverte et célébrée.
Rokhaya Diallo : Une voix engagée pour les droits humains

Rokhaya Diallo est une figure emblématique du journalisme et de la création contemporaine en France. En tant que journaliste, autrice et réalisatrice primée, elle s’est imposée comme une voix incontournable dans la lutte pour les droits humains et la justice sociale. Son engagement inébranlable pour les causes qui lui tiennent à cœur lui a valu une reconnaissance internationale, tant par ses écrits que par ses productions audiovisuelles.
Actuellement éditorialiste pour des publications prestigieuses telles que le Washington Post et le Guardian, Rokhaya Diallo utilise sa plume pour aborder des sujets cruciaux liés aux droits des minorités, à l’égalité des genres et à la lutte contre le racisme. Sa capacité à éclairer des problématiques complexes tout en restant accessible à un large public fait d’elle une communicante hors pair.
En parallèle de son travail de journaliste, elle est chercheuse au Centre de recherches « Gender+Justice Initiative » de l’université Georgetown à Washington. Ce rôle lui permet d’approfondir ses réflexions sur les intersections entre genre, race et justice, contribuant ainsi à enrichir le débat public sur ces questions essentielles.
En tant qu’autrice, Rokhaya Diallo a publié une dizaine d’ouvrages et de bandes-dessinées, explorant des thèmes variés allant de la société française contemporaine aux enjeux d’identité. Ses œuvres, souvent saluées par la critique, témoignent de son engagement à donner une voix aux opprimés et à sensibiliser le public aux injustices sociales.
Sa passion pour la narration s’étend également au domaine du documentaire. Elle a réalisé plusieurs films qui mettent en lumière des parcours de vie inspirants et des luttes pour la dignité et les droits. À travers ses documentaires, Rokhaya Diallo cherche à ouvrir les yeux du public sur des réalités souvent ignorées, tout en offrant une plateforme aux voix marginalisées.
En 2020, avec Grace Ly, elle a co-créé Kiffe Ta Race, le premier podcast francophone dédié aux questions raciales. Ce podcast, rapidement devenu un incontournable, aborde des sujets variés liés à la race et à l’identité, et figure parmi les meilleurs podcasts selon Apple. Kiffe Ta Race offre un espace de réflexion et de discussion, invitant des personnalités issues de divers horizons à partager leurs expériences et leurs perspectives.
En 2022, Rokhaya Diallo a lancé W.O.R.D, la première école dédiée à la prise de parole en public. Cette initiative vise à démocratiser l’accès à la sphère publique en formant des individus de tous horizons à s’exprimer avec confiance et clarté. En développant des compétences en communication, W.O.R.D cherche à renforcer la voix des personnes souvent sous-représentées dans les débats publics.
Rokhaya Diallo incarne une nouvelle génération de penseurs et d’activistes qui œuvrent pour un monde plus juste et inclusif. Son travail, à la croisée du journalisme, de la recherche et de l’art, continue d’inspirer et de mobiliser un large public autour des enjeux cruciaux de notre époque.
Marie-Denise DOUYON : Une plume et un pinceau au service des enfants

Née à Port-au-Prince, Marie-Denise DOUYON a suivi un parcours atypique qui l’a menée de Haïti à Montréal, en passant par le Maroc, New York et Washington. Écrivaine jeunesse et artiste peintre, elle incarne l’essence même de la résilience et de la créativité face à l’adversité. Son œuvre, riche en émotions et en couleurs, s’adresse notamment aux enfants, leur offrant des outils pour explorer et comprendre leur identité.
Marie-Denise a grandi dans un environnement culturellement riche au Maroc, avant de s’installer aux États-Unis pour poursuivre ses études au Fashion Institute of Technology. Cependant, sa vie a pris un tournant décisif après une expérience traumatisante en Haïti, où elle a été arrêtée. Cette épreuve douloureuse lui a révélé le pouvoir cathartique de l’écriture et de la peinture. En prison, elle a découvert que la création artistique devenait une véritable échappatoire, un moyen d’exprimer ses émotions et de se reconstruire.
C’est en 2019 qu’elle fait ses débuts littéraires avec la publication de son premier ouvrage, « Mots imaginaires pour se recréer ». Ce livre, qui explore les thèmes de l’identité et de la résilience, est une invitation à la découverte de soi à travers les mots. L’écriture de Marie-Denise est empreinte de poésie et de sagesse, souvent inspirée par les proverbes haïtiens et son amour pour la langue française.
« Muzikiddy : Une Initiative Pionnière » En 2020, alors que le monde est confronté à la pandémie, Marie-Denise fonde Muzikiddy, une plateforme innovante destinée aux enfants de 6 à 10 ans. Muzikiddy propose des outils ludiques et éducatifs pour aborder la question des identités plurielles. À travers des histoires, des jeux et des activités artistiques, elle souhaite sensibiliser les jeunes esprits à la diversité culturelle et à l’importance de l’acceptation de soi et des autres. Cette initiative est le reflet de son engagement envers la jeunesse et son désir de leur offrir un espace d’expression.
En parallèle de son œuvre littéraire, Marie-Denise DOUYON continue d’explorer le monde de la peinture. Ses œuvres, vibrantes et colorées, sont souvent inspirées par ses racines haïtiennes et sa vie d’exil. Chaque tableau raconte une histoire, évoque des émotions et invite à la réflexion. Par son art, elle souhaite créer des ponts entre les cultures et encourager les échanges.
Marie-Denise DOUYON est une figure emblématique de la littérature jeunesse et de l’art contemporain. À travers son écriture et sa peinture, elle continue de transmettre des messages d’espoir, de résilience et d’amour pour la diversité. Son travail est un bel exemple de la façon dont l’art peut transformer des blessures en force et en créativité.
Colette Fellous : Une voix entre mémoire et identité

Colette Fellous, écrivaine et éditrice de renom, est née à Tunis, une ville qui a profondément marqué son imaginaire et son parcours littéraire. Après avoir quitté sa terre natale pour Paris, elle s’inscrit à la Sorbonne, où elle poursuit des études de Lettres. Ce passage de la Tunisie à la France constitue un tournant essentiel dans sa vie, un mouvement qui nourrira sa réflexion sur les thèmes de la mémoire, de l’identité et du lien entre l’individuel et le collectif.
Tous ses romans sont publiés chez Gallimard, un gage de reconnaissance et de sérieux dans le monde littéraire. Depuis la parution de « Avenue de France » en 2001, Colette Fellous s’est consacrée à explorer le rapport entre la mémoire autobiographique et la mémoire collective. Son œuvre est marquée par une quête constante de compréhension des souvenirs, tant personnels que partagés, qui façonnent notre identité. Parmi ses œuvres notables, on trouve « Plein été », « Un amour de frère », « La préparation de la vie », « Pièces détachées », « Kyoto song » et « Quelques fleurs », qui est paru en 2024.
Ces romans, pris ensemble, tissent un dialogue entre les scènes de son enfance à Tunis et les réalités contemporaines. Elle réussit à créer un espace littéraire où le passé et le présent s’entrelacent, permettant au lecteur d’explorer les ramifications de la mémoire et son impact sur notre existence. En plus de sa production romanesque, Colette Fellous a également écrit plusieurs essais, témoignant de sa curiosité intellectuelle et de sa passion pour les portraits de figures marquantes. Parmi ses travaux, on compte « Le petit casino », « Guerlain » (Denoël), « Frères et sœurs » (Julliard), « Camille Claudel » (Fayard), « Dalida » (Flammarion) et « Le petit foulard de Marguerite Duras »(Gallimard).
Ces essais révèlent son intérêt pour les histoires humaines et les dynamiques familiales, tout en s’inscrivant dans une réflexion plus large sur la culture et l’art. Colette Fellous a également marqué le paysage radiophonique français en tant que productrice à France Culture de 1980 à 2015. Elle a notamment contribué à des émissions emblématiques telles que « Nuits magnétiques » et « Carnet nomade », qui ont su captiver un large public grâce à leur approche poétique et philosophique de la culture. Enfin, en 2004, elle fonde la collection « Traits et portraits » au Mercure de France, qu’elle dirige toujours. Cette collection témoigne de son engagement à promouvoir des voix littéraires et à explorer les facettes de l’identité à travers le prisme de la mémoire.
Colette Fellous est ainsi une figure incontournable de la littérature contemporaine, dont l’œuvre continue de résonner avec puissance. Sa capacité à naviguer entre le personnel et le collectif, à interroger le passé et à éclairer le présent, fait d’elle une voix essentielle dans le paysage littéraire francophone.
Amira Ghenim : Une voix singulière de la littérature tunisienne

Amira Ghenim est une universitaire et romancière tunisienne dont l’œuvre s’impose comme une contribution significative à la littérature contemporaine. Son parcours académique, enrichi par un engagement culturel dynamique, lui a valu plusieurs distinctions tant au niveau national qu’arabe.
En tant qu’animatrice d’émissions culturelles à la radio, elle a su faire rayonner la culture tunisienne au-delà des frontières. L’auteure est également reconnue pour ses essais universitaires, mais c’est dans le domaine du roman qu’elle a particulièrement brillé. Son premier roman, « Le dossier jaune » (2019), a été salué par le Prix Rashid bin Hamad Al-Sharqi pour la créativité en 2020, marquant ainsi le début d’une carrière littéraire prometteuse. Ce roman, tout comme ses autres œuvres, explore des thèmes profonds et complexes, révélant ainsi une sensibilité aiguë aux réalités sociales et politiques de son pays.
Son deuxième roman, « Le désastre de la maison des notables », publié en arabe en 2020, a rapidement attiré l’attention du public et des critiques. Ce livre a été finaliste de l’Arab Booker Prize 2021 ainsi que du Prix Comar d’Or de Tunisie la même année. Ce succès a conduit à sa traduction en français aux éditions Philippe Rey et Barzakh, permettant à un public plus large de découvrir son univers littéraire.
En 2024, ce roman a été récompensé par le Prix de la littérature arabe décerné par l’Institut du monde arabe à Paris, une reconnaissance qui témoigne de la portée universelle de son écriture. Le dernier ouvrage d’Amira Ghenim, « Terre ardente » (2024), continue d’affirmer sa place de choix dans le paysage littéraire arabe. À travers ses récits, elle explore des thématiques telles que l’identité, la mémoire et les enjeux sociopolitiques, créant un dialogue entre le passé et le présent. Amira Ghenim incarne ainsi une voix engagée et authentique, qui par ses mots, offre un regard nouveau sur la Tunisie et le monde arabe. Son œuvre, riche et variée, contribue à la diversité littéraire et à la réflexion sur des questions fondamentales de notre époque.
Anaëlle JONAH

Anaëlle JONAH est une écrivaine extrêmement talentueuse, une poétesse inspirante et une journaliste engagée, qui vient de la belle région parisienne. En 2024, elle publie son premier roman qui s’intitule Danse avec tes chaînes. À travers ce livre captivant et émouvant, elle propose aux lecteurs une plongée dans un épisode peu connu, mais très important de l’histoire de France, celui des Enfants de la Creuse.
Ce sujet, qui mérite d’être exploré, mis en lumière des histoires qui ont souvent été oubliées et négligées par l’histoire officielle. Son œuvre ne se contente pas seulement d’atteindre de nombreux lecteurs, elle a également été sélectionnée pour le très prestigieux Prix du roman Fnac, une distinction qui témoigne de l’impact qu’elle a déjà eu dans le monde littéraire. Cela souligne sa capacité à écrire des récits qui résonnent profondément avec le public.
De plus, Anaëlle Jonah est également l’autrice d’un recueil de poèmes qui porte le titre évocateur « Mourir avec Paris », paru en 2019. Ce recueil de poésie a reçu un accueil chaleureux et positif et a su séduire de nombreux amateurs de poésie qui trouvent une résonance dans ses mots. En parallèle de ses publications littéraires, elle partage également des poèmes sur Instagram, une plateforme où elle réussit à toucher un large public grâce à ses mots délicats et profonds. Ses écrits sur les réseaux sociaux lui permettent d’élargir son audience et de dialoguer avec ses lecteurs, créant ainsi une communauté autour de ses œuvres. Anaëlle Jonah continue à inspirer et à émouvoir, portant sa voix et ses idées vers un public toujours plus large.
Myriam Jebbor

Myriam Jebbor est une auteure marocaine aux multiples facettes. Née au Maroc, elle a fait ses preuves en tant que nouvelliste, romancière et journaliste. En tant que directrice de publication pour le magazine « Femmes du Maroc », elle a contribué à mettre en lumière les enjeux des femmes dans la société marocaine. Son premier recueil de nouvelles, « La femme, la fillette, la poupée », a reçu le Prix Grand Atlas, soulignant son talent de narratrice.
Elle est également l’auteure de plusieurs ouvrages notables, tels que « Des histoires de grands », « Le parfum d’Émilie », et « Il était là ». Son dernier roman, « La trahison », publié en 2024 chez Éditions Le Fennec, démontre la continuité de son engagement en littérature. Jebbor aborde souvent des thèmes liés à la condition féminine et aux dynamiques socioculturelles, ce qui enrichit son œuvre.
Anne LAFONT

Anne LAFONT est historienne de l’art et directrice d’études de l’École des hautes études en sciences sociales à Paris. Elle s’intéresse à la culture matérielle de l’Atlantique noir et à la notion d’art africain. En 2019, elle a publié un livre intitulé L’art et la Race. L’Africain (tout) contre l’œil des Lumières et participé à l’exposition Le modèle noir (musée d’Orsay). En 2022, elle a été Clark Professor aux États-Unis et elle a co-dirigé, avec François-Xavier Fauvelle, un livre intitulé L’Afrique et le monde. Histoires renouées de la préhistoire au XXIe siècle. Son dernier livre est un recueil d’articles, paru au Brésil : A Arte dos mundos negros: historia, teoria, critica (Bazar do Tempo, 2023).
Valérie MARIN LA MESLÉE

Valérie MARIN LA MESLÉE est écrivaine et journaliste littéraire au service culture du Point. Les mondes culturels afro-caribéens sont ses terrains de prédilection. Autrice notamment de Confidences de Gargouille (Grasset, 1998) avec Béatrix Beck, elle a raconté dans ses derniers livres les capitales d’Haïti et du Mali au prisme de la création contemporaine : Chérir Port-au-Prince (éd. Philippe Rey et Mémoire d’encrier, 2016) et Novembre à Bamako (avec les photos de Christine Fleurent, éd. Le Bec en l’air, Cauris, 2010). Dernier livre paru, Le Diamant d’Edouard Glissant, avec les photos d’Anabell Guerrero (éd. Philippe Rey-Institut du Tout-Monde, 2024).
La suite des personnalités invitées à Flam 3ème édition, le programme, etc. sur le site: Festival du Livre Africain de Marrakech (FLAM) – Édition 2025
Gérard Flamme