Les 2 et 3 octobre prochains, Rabat, la capitale vibrante du Maroc, s’apprête à accueillir un événement sensationnel : la deuxième édition des Assises des Industries Culturelles et Créatives (ICC).
Sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cet événement marquant se veut ou se voudrait un véritable catalyseur pour l’innovation et la valorisation du patrimoine culturel marocain, en rassemblant des décideurs, des experts et des passionnés du secteur. Vaste objet qui demande des actes et non pas des figures de style. Car en effet le patrimoine de ce pays, monumental, religieux, matériel, immatériel, « petit patrimoine » a longtemps été mis à mal par le pouvoir marocain.
Ces assises, orchestrées par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication en partenariat avec la Fédération des Industries Culturelles et Créatives, illustrent la détermination du Maroc à propulser les ICC sur le devant de la scène économique. Le thème « Célébrer le patrimoine, investir le progrès » symbolise cette dualité entre la préservation des patrimoines culturels du pays et l’adaptation aux défis économiques et technologiques contemporains.
Les industries culturelles et créatives ne sont pas seulement un secteur en expansion, elles sont aussi un véritable moteur de création d’emplois et de génération de revenus. Avec un potentiel de près de 50 millions d’emplois à l’échelle mondiale et des revenus dépassant les 2000 milliards de dollars, le Maroc a surement toutes les cartes en main pour émerger en tant que leader régional dans ce domaine. De jeunes talents bourrés de créativité combinés avec un patrimoine qui demande à être préservé et valorisé constituent une recette gagnante pour l’avenir. Encore faut-il que cela se fasse dans le cadre dans le cadre d’une loi cadre de programmation sur plusieurs années et étanches de corruption.
L’innovation est le maître-mot de cette transformation. Comme l’a souligné Neïla Tazi, présidente de la fédération, nous devons rapidement exploiter les avancées technologiques et faire face aux mutations globales. Ces assises représentent ainsi une plateforme stratégique pour renforcer le dialogue entre les acteurs publics et privés, tout en développant des politiques adaptées.
Avec l’engagement solide de l’Union européenne, représentée par Patricia Llombart Cussac, cet événement se veut aussi un symbole de la coopération étroite entre le Maroc et l’Europe dans le domaine culturel. L’objectif est de construire une économie culturelle moderne qui saura valoriserun héritage interessant et important tout en embrassant les technologies de pointe. Encore faut-il y mettre les moyens financiers, humains et de productions sans oublier le corrolère de la capacité à laisser libre les initiatives privées dans ces domaines.
A cette occasion nous publions plusieurs articles concourant au débat.
Nous espérons dons nous attendre à un programme captivant, riche en échanges (?), avec des panels thématiques qui exploreront des sujets clés tels que les partenariats public-privé, le financement innovant, et l’impact de l’IA sur les industries créatives.
Gérard Flamme