Le Festival international de danse contemporaine «On Marche» est l’événement inaugural de la série célébrant «Marrakech, capitale de la culture dans le monde islamique pour l’année 2024».
Le festival «On Marche»
Prévu du 1er au 9 mars, ce festival met en avant la spiritualité à travers la danse. Il rend hommage au patrimoine exceptionnel et à l’histoire riche de la ville ocre.
Nous nous sommes entretenus avec le fondateur et directeur du festival, Taoufiq Izeddiou.
Ah, le festival «On Marche» – un événement artistique qui va secouer Marrakech et célébrer son statut de capitale de la culture dans le monde islamique. Taoufiq Izeddiou a concocté une programmation qui met la spiritualité au cœur de la danse contemporaine. Imaginez des spectacles qui résonnent avec le Palais Bahia et la place Jemaâ El Fna, inspirés par la musique et la danse traditionnelles marocaines. C’est comme si la danse contemporaine avait rendez-vous avec l’âme de Marrakech.
La danse contemporaine, souvent perçue comme étrange et un peu effrayante, trouve enfin sa place dans la lumière. Les chorégraphes marocains se mêlent à ceux de la Palestine, de la Jordanie, de la Tunisie, de l’Algérie, et d’ailleurs, apportant chacun leur vision unique au festival. C’est un melting-pot de créativité et de diversité qui promet d’enflammer les scènes de Marrakech.
La programmation
Maintenant, parlons programmation! La 17e édition d’«On Marche» est un festin pour les amateurs de danse. De «Nafass On Marche» – une formation professionnalisante en danse contemporaine – à «Taklif» – un concours pour les jeunes chorégraphes, en passant par des spectacles captivants et un forum sur le corps dans l’espace intellectuel marocain, il y en a pour tous les goûts.
Et que dire de «Panique olympique» sur la place Jemaâ El Fna? Un spectacle pour les amateurs, les semi-professionnels et les professionnels, prouvant que la danse n’a pas de limites d’âge ou de corps. La danse, c’est la liberté incarnée, et ce festival le prouve à chaque pas de danse.
Et n’oublions pas la soirée cinéma qui mettra en lumière le rôle du corps dans les films. Le festival «On Marche» est bien plus qu’un simple événement artistique – c’est un lieu de réflexion, de diversité et d’ouverture d’esprit. Des chorégraphes du Canada, de Palestine, de Jordanie, de Tunisie, de France, d’Allemagne, de Belgique, d’Algérie et d’Espagne se joignent à la fête, offrant au public une véritable symphonie de mouvements et d’émotions.
La 17e édition de «On Marche» ! Un événement qui promet d’être aussi pétillant qu’une bouteille de champagne secouée par un danseur énergique ! Les temps forts de cette édition sont tellement nombreux qu’on pourrait les comparer à des étoiles dans un ciel nocturne scintillant de créativité et de mouvement.
D’abord, parlons du grand spectacle «Panique olympique#4» d’Agnès Pelletier. Rien que le titre nous met dans l’ambiance ! Puis, il y a la chorégraphie envoûtante de Vincent Dupont et Bernardo Montet avec «Silex et craie», qui promet de nous transporter dans un monde de contrastes et de textures. Et que dire de la participation de l’artiste Olivier Dubois, Héla Fattoumi et Éric Lamoureux ? C’est comme si les dieux de la danse s’étaient réunis pour nous offrir un spectacle divin.
Et n’oublions pas la talentueuse Danièle Desnoyers, qui nous réserve une pièce en cocréation pleine de surprises et d’émotions. Youness Atbane, le jeune prodige de la danse marocaine, va sûrement nous éblouir avec sa créativité débordante. Et la présence de Sama Wakim ajoute une touche de poésie et de profondeur à l’événement.
La danse au Maroc
Quant à la situation de la danse au Maroc, c’est un sujet sérieux, mais abordons-le avec une touche d’humour ! Avec le ministre de la Culture, Mohammed Mehdi Bensaïd, et son directeur des arts, Hicham Abkari, qui écoutent attentivement les besoins des danseurs, on peut dire que la danse est sur la bonne voie. Mais comme dans toute bonne chorégraphie, il faut encore peaufiner certains pas.
Il est temps de passer à un projet global pour la danse au Maroc, avec des formations adaptées, des lieux dédiés et un soutien continu pour les artistes. La danse a besoin de réflexion, de théorie et même de l’intervention des scientifiques pour explorer la place du corps dans notre société. Créer un marché durable pour la danse encouragera les artistes à rester au Maroc et à y épanouir leur talent.
Alors, si vous cherchez un festival qui va vous faire danser, réfléchir et vibrer au rythme de la créativité internationale, ne cherchez plus – «On Marche» est là pour vous. Venez, découvrez, dansez – Marrakech vous attend, prête à vous emmener dans un tourbillon de couleurs, de sons et de mouvements. Vive la danse, vive la diversité, vive «On Marche»!
Taoufiq Izeddiou
Taoufiq Izeddiou, chorégraphe, pédagogue et directeur artistique de la Cie Anania et du festival de danse contemporaine On Marche, est une figure emblématique de la scène artistique marocaine. Né à Marrakech, son parcours atypique l’a mené de l’architecture à la danse contemporaine, en passant par la boxe et le théâtre. Formé par des grands chorégraphes tels que Mathilde Monnier et Bernardo Montet, Taoufiq Izeddiou a fondé la compagnie Anania en 2003, contribuant ainsi au développement de la danse contemporaine au Maroc. Son travail, explorant les tensions entre tradition et modernité, a été salué à travers le monde, des scènes européennes aux festivals en Afrique et en Amérique. Avec une carrière riche en créations et en collaborations, Taoufiq Izeddiou continue d’inspirer et de repousser les limites de l’art chorégraphique.
Dès son plus jeune âge, Taoufiq Izeddiou a montré un intérêt pour la danse et l’expression artistique. Il a étudié la danse classique et contemporaine, ainsi que les arts du spectacle, ce qui lui a permis de développer une approche multidisciplinaire de la création chorégraphique. Sa passion pour la danse l’a conduit à voyager à travers le monde pour se former et se perfectionner, notamment en Europe et en Amérique du Nord.
Au fil des ans, Taoufiq Izeddiou a créé de nombreuses pièces chorégraphiques qui ont été présentées dans des festivals et des théâtres prestigieux à travers le monde. Ses spectacles sont souvent salués pour leur originalité, leur sensibilité et leur puissance émotionnelle. En utilisant le langage du corps et de la danse, il explore des thèmes universels tels que l’identité, la mémoire collective et la quête de sens.
En plus de son travail de chorégraphe, Taoufiq Izeddiou est également un pédagogue passionné qui transmet son savoir et son expérience à de jeunes danseurs à travers des ateliers et des formations. Il croit fermement en l’importance de la transmission du savoir et de la culture pour nourrir la créativité et l’innovation dans le domaine de la danse.
Informations pratiques: https://www.izeddiou.com/festival-onmarche
Gérard Flamme