L’aquarium-vivarium de Lausanne, connu sous le nom d’Aquatis, a célébré un moment de coopération d’une portée exceptionnelle avec les autorités marocaines : la réintroduction du crocodile sacré au Maroc, une espèce emblématique menacée qui a disparu du pays il y a plus de 60 ans !
Au cœur de cette célébration magnifiquement orchestrée, les responsables d’Aquatis ont pu partager leur fierté quant à l’opération récente qui a permis l’envoi, en juin dernier, de 16 jeunes crocodiles sacrés au Maroc. Ces reptiles, dont le nombre dans le monde s’élève à peine à 3.000 individus, représentent un trésor naturel inestimable que nous devons absolument préserver. Malheureusement, l’espèce est menacée, et la situation au lac Tchad en est une illustration poignante : d’environ 800.000 crocodiles sacrés en 1946, il ne reste plus que trois spécimens en 2013. Les causes de ce déclin tragique sont multiples : réchauffement climatique, chasse, destruction de l’habitat… Le directeur d’Aquatis, Michel Ansermet, a brillamment souligné ces défis, tout en émettant des rayons d’espoir à travers cette initiative de réintroduction.
Aquatis se distingue comme le seul établissement connu en dehors de l’Afrique à avoir réussi l’élevage de cette espèce magnifique. Les crocodiles ont été accueillis avec soin au Maroc, précisément au Crocoparc d’Agadir, où ils bénéficieront d’une année d’acclimatation dans un bassin spécialement aménagé. C’est une étape cruciale pour leur réintroduction : en juin 2025, une partie de ces crocodiles sacrés sera relâchée dans la nature, tandis que d’autres resteront à Crocoparc afin d’établir un noyau reproducteur. Cette stratégie rappelle combien il est essentiel d’allier conservation et développement durable.
Michel Ansermet a également souligné l’importance d’un projet qui respecte les intérêts des populations locales et s’inscrit dans un cadre de développement socio-économique durable. Grâce à la mise en place d’un écosystème viable pour le crocodile sacré, ce projet pourrait non seulement redéfinir la place de cette espèce dans la nature, mais également renforcer les liens entre les communautés locales et le précieux patrimoine naturel qui les entoure. Quelle synergie épatante et enthousiasmante pour l’aquaculture et l’éco-tourisme dans le sud du Maroc !
Et l’impact de cette initiative ne s’arrête pas là ! Le plan de réintroduction a été élaboré conformément au nouveau protocole « One Plan Approach » de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ce protocole, qui encourage une gestion tripartite et collaborative des projets de conservation, assure que l’élevage ex-situ du crocodile (par Aquatis et le Crocoparc), la mise en place d’un écosystème viable et la gestion du site se dérouleront en étroite collaboration avec les acteurs locaux, les ONG et les agences de gestion des ressources naturelles. Cela représente un exemple captivant de comment la coopération internationale peut se traduire par des actions concrètes et bénéfiques pour notre planète.
Une autre perspective passionnante se dessine à l’horizon : l’UICN tiendra son prochain Congrès international à Agadir en avril 2025, mettant ainsi en lumière cette belle aventure de réintroduction des crocodiles sacrés. Quelle occasion en or pour faire rayonner cette expérience sur la scène mondiale et attirer l’attention sur l’immense potentiel des initiatives de conservation au Maroc !
Les promesses ne manquent pas ! Le président de la Fondation Aquatis, Davide Staedler, a annoncé que les crocodiles relâchés seront équipés de détecteurs GPS, innovant ainsi dans le suivi de leur adaptation et de leur comportement dans la nature. Ces informations précieuses permettront non seulement de s’assurer du succès de leur réintroduction mais aussi de contribuer à la recherche sur cette espèce fascinante et sur les écosystèmes qu’elle habitait jadis.
Enfin, l’intervention de Mme Basma Jalfi, Conseillère à l’ambassade du Maroc à Berne, a été l’illustration parfaite de l’esprit de coopération qui imprègne ce projet. Elle a exprimé son enthousiasme pour les relations entre la Suisse et le Maroc et a espéré que cette initiative serait le prélude à d’autres collaborations fructueuses visant à sauvegarder la biodiversité.
Le Consul honoraire du Royaume à Lausanne, Dr El Yazid Mouhsine, a également remercié Aquatis pour cette action historique. Son message d’espoir quant à l’avenir des échanges et des investissements entre les deux pays amis est un symbole fort des opportunités qui s’offrent à nous dans le domaine de la conservation.
Le retour triomphal du crocodile sacré au Maroc : Une initiative écoresponsable et historique
C’est une journée marquée par un élan fébrile d’enthousiasme et d’espoir pour la biodiversité qui se lève sur le Maroc ! En effet, soixante ans après avoir disparu des rivières et des lacs marocains, le crocodile sacré, une espèce emblématique, remet le cap sur ses terres d’origine. Ce retour tant attendu s’inscrit dans le cadre d’une initiative audacieuse et sans précédent qui vise à lutter contre la menace d’extinction qui pèse sur cette magnifique espèce. Le défi est colossal, mais les premiers pas, marqués par la réintroduction de seize spécimens élevés avec amour et soin à l’aquarium Aquatis de Lausanne, offrent un souffle nouveau d’espoir à tous ceux qui se battent pour la préservation de la nature.
Imaginez un instant l’excitation des équipes qui ont travaillé sans relâche pour orchestrer cette réintroduction. Ce moment, survenu un mercredi soir, symbolise bien plus qu’un simple transfert d’animaux ; il constitue un véritable acte de foi dans la résilience de notre planète. Le crocodile sacré, qui ne compte plus que 3.500 à 5.000 individus à travers le monde, est, comme on le dit souvent, une véritable relique vivante, un témoin de l’histoire naturelle qui mérite notre attention et notre protection. Michel Ansermet, le directeur d’Aquatis, n’a pas hésité à nous dépeindre le caractère fascinant de ces reptiles, tantôt mystérieux, tantôt captivants, révélant leur nature relativement docile par rapport à leurs cousins redoutés, les crocodiles du Nil.
La mise en œuvre de ce projet de réintroduction se déroule en deux phases soigneusement planifiées, révélant une approche scientifique rigoureuse, mais aussi empreinte d’empathie pour ces créatures majestueuses. Dans un premier temps, les seize jeunes crocodiles, mesurant entre 42 centimètres et 1,06 mètre, découvriront leur nouvel habitat au sein d’un bassin aménagé au CrocoParc d’Agadir. C’est leur refuge temporaire, un espace adapté qui les prépare à s’acclimater au climat marocain tout en développant les compétences nécessaires pour survivre en toute autonomie. Pendant cette période cruciale, qui s’étendra jusqu’à ce qu’ils atteignent une taille mature de 1,30 à 1,40 mètre, ces jeunes reptiles apprendront les règles de la vie sauvage.
À partir de mai 2025, une nouvelle phase excitante débutera. Certains crocodiles resteront afin de constituer un noyau reproducteur au CrocoParc, tandis que d’autres seront relâchés dans des gueltas, ces oasis aquatiques situées au sud du Maroc. Ces trous d’eau dans le désert du Sahara, certes rares, sont essentiels pour la survie de cette espèce qui n’appelle qu’à retrouver son habitat naturel. Ce projet novateur incarne également l’esprit de communauté, de cohabitation entre l’homme et la nature. Il est rappelé à chacun que la protection de nos ressources naturelles est une priorité qui transcende les frontières.
Mais le Maroc ne s’arrête pas là. Avec une vision claire et ambitieuse, le pays a déjà manifesté son intérêt pour les futures pontes de ces crocodiles, témoignant ainsi d’un engagement fort en faveur de la préservation et du renforcement de cette population. Cela va au-delà d’un simple acte de conservation ; c’est une véritable promesse de renaissance pour une espèce qui a longtemps été oubliée. De plus, la coopération internationale est à l’honneur puisque Aquatis engage également des discussions constructives avec la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Ces pays envisagent de suivre l’exemple du Maroc en réintroduisant le crocodile sacré sur leurs territoires, tout en explorant des pistes d’échanges génétiques pour diversifier les populations.
Ce projet capital transcende les simples dimensions écologiques. Il incarne une volonté collective et une prise de conscience accrue des enjeux environnementaux, inspirant ainsi un nouveau modèle de gestion de la biodiversité en Afrique et au-delà. Par son audace et son innovation, il prouve que même les situations les plus désespérées peuvent trouver une issue favorable grâce à la coopération et à l’intelligence collective.
Le retour du crocodile sacré au Maroc est bien plus qu’une simple réintroduction animale : c’est une réaffirmation de notre engagement envers la préservation de la biodiversité. C’est un cri d’espoir pour toutes les espèces menacées et une invitation à chacun d’entre nous à s’intéresser, à apprendre, et à agir pour protéger notre belle planète. Grâce à cette initiative sans précédent, nous avons la chance de témoigner d’un chapitre inspirant de l’histoire naturelle au Maroc et de savoir que, ensemble, nous pouvons construire un avenir où l’homme et la nature coexistent en harmonie. Ainsi, réjouissons-nous pour ce croiseur des temps modernes : le crocodile sacré, qui, avec une délicatesse surprenante, trace à nouveau son chemin à travers les eaux du Maroc.
Ce projet exemplaire est une invitation à repenser notre rapport avec la nature et à agir comme des ambassadeurs passionnés de la biodiversité. Ensemble, nous pouvons œuvrer pour un monde où des espèces menacées, comme le crocodile sacré, peuvent retrouver leur place dans un écosystème sain et prospère.
Gérard Flamme