Gitex Africa de retour du 14 au 16 avril 2025 a démontré que cette troisième édition était explosive ! Un continent entier, vibrant d’énergie et d’innovation, se réunissant pour montrer au monde entier son potentiel illimité. Pas un simple salon MAIS un catalyseur, un accélérateur, une véritable rampe de lancement pour l’Afrique de demain !
Depuis des décennies, nous entendons cette prophétie : « L’Afrique est le continent de demain ». Une promesse, un vœu pieux… Mais aujourd’hui, cette vision se transforme en une réalité palpable, une ambition dévorante qui se nourrit de l’effervescence de son écosystème tech. Car, soyons clairs, face aux défis immenses qui se dressent devant les nations africaines, la technologie n’est pas simplement une option, c’est une arme de construction massive, un levier colossal capable de propulser le continent dans une toute nouvelle dimension !

Imaginez la scène : des startups innovantes fleurissent comme des oasis dans le désert, apportant des solutions ingénieuses dans des domaines cruciaux. L’e-commerce redéfinit la manière dont les Africains consomment. L’inclusion financière ouvre les portes de l’économie à des millions de personnes jusqu’alors marginalisées. La souveraineté agroalimentaire garantit la sécurité nutritionnelle des populations. Et la santé se révolutionne grâce à des applications mobiles et des diagnostics connectés. C’est un véritable feu d’artifice d’ingéniosité !
Et ce n’est pas tout ! Une chaîne de financement robuste se met en place, prête à soutenir ces jeunes pousses prometteuses et à alimenter leur croissance fulgurante. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : entre 2013 et 2023, 20 milliards de dollars ont été investis dans le capital-risque africain, dont 68% rien que sur les trois dernières années ! Un bond en avant spectaculaire, certes, mais encore insuffisant pour un continent qui devrait compter 2,5 milliards d’habitants en 2050, soit un humain sur quatre ! Le potentiel est immense, la marge de progression encore plus grande !
L’Afrique, forte de sa jeunesse et de son dynamisme, a décidé de ne plus attendre. Elle semble prendre son destin en main et a décidé de passer la vitesse supérieure, malgré les nombreux obstacles que sont les pouvoirs, la corruption, etc . C’est là qu’intervient Gitex Africa, un événement majeur conçu pour faire rayonner l’écosystème continental sur la scène mondiale. Né en 2023, cette déclinaison nord-africaine du prestigieux salon de Dubaï a une ambition claire : faire du Maroc un épicentre africain de l’innovation, un véritable hub d’ouverture pour tout le continent.

Et ce n’est pas une simple déclaration d’intention ! Marie-Albane Prieur, directrice du développement Export chez Bpifrance, l’a confirmé avec conviction : « Le Maroc est un hub d’ouverture pour l’ensemble de l’Afrique ». Une affirmation forte, prononcée lors d’un petit-déjeuner organisé par Frenchfounders sur les opportunités africaines pour les entrepreneurs français. Une reconnaissance du rôle crucial que joue le Maroc dans le développement technologique du continent.
Attention cependant, l’enthousiasme ne doit pas nous aveugler ! Si la langue française facilite les échanges dans de nombreux pays africains, l’arrogance et la condescendance peuvent ruiner les meilleures intentions. Christian Byron, Head of Business Operations Markets Afrique, Moyen-Orient et Amérique latine chez Unilever, a mis en garde : « Il faut arrêter de penser que l’Europe va sauver l’Afrique. Les Chinois et les Sud-Américains sont là ». Un avertissement clair et pertinent !
Marie-Albane Prieur renchérit : « Il y a un risque d’arrogance à croire qu’on nous attend alors qu’on nous attend absolument pas. On peut aussi citer la Turquie et le Royaume-Uni qui sont présents. Il y a des opportunités, mais il faut être conscient et préparé. Il ne faut pas croire que c’est facile juste parce qu’on a la même langue. Et puis il faut avoir en tête que toutes les voies commerciales sont en train de se redessiner dans le contexte actuel. »
En d’autres termes, le succès en Afrique exige humilité, respect, et une préparation minutieuse. Il faut comprendre les spécificités locales, s’adapter aux besoins des populations, et travailler en partenariat avec les acteurs locaux. L’époque du « sauveur blanc » est révolue ! L’Afrique est un continent dynamique et complexe, qui exige une approche respectueuse et collaborative.
Pour reprendre, le Gitex Africa à Marrakech est une véritable rampe de lancement pour le royaume chérifien et son ambition débordante de devenir un acteur majeur de l’innovation.
Le paysage géopolitique international est en constante mutation, un échiquier où les alliances et les opportunités se redessinent à une vitesse vertigineuse. Le Maroc, avec sa vision à long terme refuse de rester spectateur. Il veut être un acteur, un leader, un catalyseur de changement. Et pour ce faire, il compte bien capitaliser sur le Gitex Africa, une plateforme exceptionnelle pour projeter son image, son expertise et son potentiel bien au-delà de ses frontières.

Et comment le Maroc compte-t-il s’y prendre ? En misant sur le nerf de la guerre du XXIe siècle : l’intelligence artificielle ! C’est tout simplement génial de voir le pays se positionner comme un pionnier dans ce domaine en étant l’un des membres fondateurs de « Curent AI », une coalition internationale ambitieuse qui vise à injecter 2,5 milliards de dollars en 5 ans dans des projets d’intérêt général liés à l’IA. C’est un signal fort, une preuve de l’engagement de ce pays à faire de l’IA un outil au service du bien commun, un moteur de progrès pour toute l’humanité.
Bien sûr, l’IA a été la star incontestée du Gitex Africa à Marrakech. Dns les prochaines années nous allons être submergés par des innovations révolutionnaires, des solutions intelligentes qui vont transformer nos vies et nos industries. Le chiffre est éloquent : 40 % des entreprises présentes proposeront des solutions liées à l’IA. C’est une véritable explosion de créativité et d’ingéniosité, une démonstration de la puissance de l’IA pour résoudre les défis les plus complexes auxquels nous sommes confrontés.
Et ce n’est pas tout ! Le Gitex Africa de Marrakech s’est annoncé comme un événement d’une ampleur inédite. Pas moins de 45 000 visiteurs sont venus de 130 pays différents, un véritable melting-pot de cultures, d’idées et d’opportunités. C’est bien plus que la première édition, qui avait déjà attiré 32 000 personnes. Le succès est au rendez-vous, et il ne cesse de croître !
Mais ce qui est encore plus excitant, c’est la présence de 350 investisseurs, dont 50 % sont des acteurs internationaux et un quart d’entre eux qui vont découvrir le Maroc pour la première fois. Ce fut une occasion en or pour le royaume de séduire, de convaincre, de tisser des liens durables avec les acteurs clés de l’investissement mondial.
Parmi ces investisseurs, on a noté la présence de Ben Marrel, co-fondateur et CEO de Breega. C’est une excellente nouvelle, car ce fonds tricolore (France) a lancé l’an passé un véhicule d’investissement de 75 millions d’euros pour soutenir les startups africaines en pré-amorçage et en amorçage. Breega a ciblé les principaux écosystèmes du continent : le Nigeria, l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Kenya, mais aussi des pays d’Afrique francophone comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et, bien sûr, le Maroc. C’est un signe de confiance, une reconnaissance du potentiel énorme du Maroc en matière d’innovation et d’entrepreneuriat.
D’ailleurs, il est bon de rappeler qu’un autre fonds français, Partech, avait déjà dégainé dès 2018 un fonds de 125 millions d’euros, avant d’en mettre un autre sur orbite de 245 millions en 2023. La France croit en l’Afrique, et elle investit massivement dans son avenir.
Mais la France n’a pas seulement été représentée par des fonds à Marrakech. Des pépites et des jeunes pousses tricolores ont également été présentes, à l’image d’OVHcloud, qui a sûrement à cœur d’élargir ses parts de marché en dehors de l’Europe et de l’Amérique du Nord. C’est une formidable opportunité pour les entreprises françaises de se faire connaître, de nouer des partenariats et de conquérir de nouveaux marchés.
Et bien sûr, les startups marocaines ont été en force au Gitex Africa. Elles ont été 200 à se battre pour attirer l’attention des visiteurs internationaux, à présenter leurs innovations, à défendre leurs projets. C’est une véritable compétition, une émulation positive qui a stimulé la créativité et l’innovation.
Le Gitex Africa ambitionne dans les prochaines années de devenir le « VivaTech » africain, un événement incontournable pour tous les acteurs de l’innovation. C’est un objectif ambitieux, mais tout à fait réalisable.
Cependant, le continent ne doit pas se reposer sur ses lauriers. Une autre déclinaison du Gitex verra le jour en septembre prochain au Nigeria. C’est une excellente initiative, car cela va créer de l’émulation d’un bout à l’autre du continent africain, stimuler la compétition et encourager l’innovation.
Le Gitex Africa à Marrakech est une formidable opportunité pour non seulement le Maroc mais tout le continent africain de se positionner comme un leader de l’innovation en Afrique et dans le monde.
C’est une vitrine exceptionnelle pour le continent africain.
Et dans cette course à l’innovation, le Maroc se positionne comme un acteur clé, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle ! Le pays investit massivement dans la recherche et le développement, forme des ingénieurs de haut niveau, et encourage l’émergence de startups spécialisées dans l’IA. Le Maroc est en train de devenir un véritable « IA-Valley » africaine, un pôle d’excellence qui attire les talents et les investissements du monde entier. Gitex Africa, semble être le point de départ d’une révolution technologique qui va transformer l’Afrique et le monde !
Gérard Flamme