Le secteur du luxe constitue un moteur économique essentiel, générant des milliers d’emplois à travers divers domaines tels que la mode, la joaillerie, et l’hôtellerie de prestige.
En raison de son exigence de qualité et de savoir-faire, ce secteur attire des talents diversifiés, allant des artisans aux experts en marketing. De plus, il favorise la création d’emplois non seulement directs, mais également indirects, en soutenant des industries connexes. Ainsi, l’essor du luxe contribue significativement à la dynamisation du marché du travail, tout en renforçant la visibilité internationale de la culture et de l’art de vivre à la française.
Un exemple parmi d’autres: la joaillerie. En France particulièrement mais également dans d’autres pays tels que la Chine par exemple cette quête devient un enjeu de développement. La transmission des savoir-faire joailliers est un enjeu crucial pour les maisons de luxe, et sa mise en avant au sein des stratégies de sensibilisation dès le collège témoigne d’un engagement profond envers les générations futures. L’univers des bijoux, souvent perçu comme un royaume distant, souvent marqué par une aura d’exclusivité et de mystère, devient accessible grâce à des initiatives inspirantes. Ces actions, menées par des marques emblématiques telles que Van Cleef & Arpels et Cartier, mais aussi dans l’ensemble des groupes internationaux comme LVMH, Kering ou Chow Tai Fook (Chine) dévoilent l’histoire fascinante des artisans et leur savoir-faire inégalé, tout en éveillant une passion pour ces métiers d’art chez les plus jeunes.
Cette pénurie de main d’oeuvre qualifiée oblige ces entreprises à mettre en oeuvre des stratégies innivantes pour informer ces jeunes à la découverte de ces beaux métiers. La particularité des collégiens réside dans leur état d’esprit unique; ils oscillent entre la curiosité naïve de l’enfance et les premières aspirations qui les mèneront vers leur avenir. Ils sont à la fois réceptifs et créatifs, capables de s’émerveiller devant les moindres détails, tout en commençant à construire leur identité professionnelle. C’est dans ce contexte vibrant que la maison Van Cleef & Arpels a conçu son initiative « De mains en mains ». EN exemple, cet événement, qui a lieu pour la quatrième fois à Lyon, offre aux collégiens une immersion directe dans l’univers de la joaillerie.
Imaginez Victor, un jeune garçon de douze ans, timidement la main tendue, hésitant avant de demander : « Est-ce que je peux tenir la bague avec une pince en métal ? » L’émerveillement brille dans ses yeux tandis qu’il participe à un atelier de polissage. À ses côtés, Kaïna s’applique à trier des cornalines par couleur, absorbée par cette nouvelle responsabilité, qu’elle découvre avec un enthousiasme contagieux. Ces moments d’apprentissage ne sont pas de simples exercices. Ils sont le reflet d’un projet ambitieux où la joaillerie cesse d’être une distance lointaine pour devenir une expérience tangible.
Hugues du Pins, directeur des ressources humaines de Van Cleef & Arpels, souligne le caractère vital de ces activités : « Au-delà de cette journée événementielle, nous accompagnons ces jeunes tout au long de l’année avec différentes interventions au sein même de leur classe. » La maison ne se limite pas à un rendez-vous ponctuel ; elle s’engage dans une démarche pérenne d’accompagnement éducatif. Des professionnels du secteur, tels que des gemmologues, se rendent dans les classes pour introduire les élèves aux merveilles des pierres précieuses avec une approche interdisciplinaire, touchant à la chimie, à l’histoire et même aux arts plastiques. Cet enseignement multidimensionnel a pour but de revaloriser les métiers manuels et de stimuler la passion pour ces savoir-faire qui font la renommée de la France à l’international.
De son côté, Cartier également s’est lancé dans des initiatives visant à mettre ces métiers en lumière. En partenariat avec l’école Boulle; une prestigieuse école dans les arts appliqués (Paris), la maison souligne l’importance de ce type de formation pour innover et réinjecter de la créativité dans l’artisanat. Lors de journées portes ouvertes, les ateliers de Cartier s’ouvrent aux écoles, favorisant ainsi la rencontre avec ces avez artisans passionnés. « C’est en fournissant une approche pédagogique et immersive que nous pouvons faire naître une passion pour les métiers joailliers », explique Thibaut Lilas, DRH des manufactures horlogères et joaillières de la maison.
Ces efforts s’étendent également à travers le groupe LVMH, qui manipule astucieusement les réseaux sociaux pour capter l’attention des jeunes. Comme le souligne Alexandre Bocquel, directeur des métiers d’excellence du groupe, la stratégie est devenue plus globale : « Auparavant, notre obsession était la formation ; aujourd’hui, nous réalisons qu’il est crucial d’orienter les jeunes vers nos métiers, qui leur sont souvent méconnus. » Le programme « les métiers d’Excellence » initié par LVMH et qui a été lancé en 2021, invite les collégiens à participer à des ateliers animés par des artisans. En touchant 2100 élèves (France) en un an, cette initiative démontre l’impact réel d’une présence active et inspirante dans le milieu éducatif.
À travers toutes ces initiatives, un message essentiel émerge : il s’agit non seulement d’enseigner un savoir-faire, mais aussi de susciter des émotions. Les jeunes doivent comprendre qu’ils ont en eux la capacité de créer, de transformer la matière et d’exprimer leur créativité. En mettant des outils entre leurs mains, ils se débarrassent des doutes qui les freinent ; une simple séance de pratique peut allumer chez eux une étincelle qui les conduit sur le chemin de la joaillerie, un domaine dont les secrets, peu à peu, leur seront révélés.
La beauté de ces programmes réside dans leur pouvoir de transformation. En défiant les stéréotypes et en réenchantant les métiers manuels, les maisons de luxe comme Van Cleef & Arpels et Cartier s’affirment non seulement comme des précurseurs d’un changement nécessaire, mais aussi comme de réels vecteurs de passion et d’épanouissement. Ces efforts, aussi bien en classe que dans les ateliers, instaurent un pont entre les générations, laissant une empreinte indélébile dans l’esprit des jeunes qui, demain, pourraient devenir les artisans de l’excellence.
Ainsi, en mêlant tradition et innovation, ces maisons de joaillerie préparent l’avenir avec enthousiasme, élevant la transmission des savoir-faire joailliers bien au-delà du simple apprentissage. Ils participent à la création d’une nouvelle génération de créateurs, sensibilisés à la beauté et à la réaction artistique que recèlent les bijoux. La bijouterie, loin d’être un monde clos, s’ouvre peu à peu, offrant à chacun l’opportunité de devenir un jour le gardien de ce patrimoine inestimable.
Un métier porteur de sens : L’Artisanat en Joaillerie
Dans un monde en perpétuelle mutation où le numérique règne en maître, il est fascinant de voir comment certains domaines, tels que l’artisanat de la joaillerie, continuent de briller et d’attirer de nouveaux talents. Sertissage, polissage, émaillage… ces mots, au départ techniques et apparemment austères, prennent vie et éclat lorsqu’on comprend l’essence même de ces métiers. Ce sont des savoir-faire qui racontent des histoires, qui incarnent la créativité humaine et qui portent une signification profonde. Mais malgré la magie qui émane de cet univers, il reste souvent un obstacle à surmonter : le regard des parents.
Ces derniers, en effet, sont parfois perçus comme des freins, entravant l’épanouissement des ambitions de leurs enfants. En raison de clichés tenaces, ils voient ces métiers comme étant passés de mode, répétitifs et sans avenir. Quelle vision étriquée et réductrice ! Les métiers de l’artisanat ne se résument pas à de simples gestes techniques, mais sur la capacité à transformer la matière en œuvres d’art uniques et intemporelles. Léguer un bijou, par exemple, c’est transmettre un morceau d’histoire, une empreinte personnelle qui traverse les générations. C’est là que réside la véritable magie de la joaillerie.
Convaincre les parents de l’importance de ces métiers peut sembler un défi, mais les arguments ne manquent pas. Tout d’abord, l’un des plus grands atouts de ces formations est la sécurité de l’emploi qu’elles offrent. Dans un secteur en constante tension, où la demande pour des pièces d’exception est de plus en plus forte, les jeunes artisans ont la certitude de trouver leur place dans un marché dynamique. Et ce n’est pas tout ! Les salaires sont également très compétitifs. Selon les propos de Thibaut Lilas, un jeune joaillier entrant chez une grande maison comme Cartier peut même espérer toucher un salaire supérieur à celui d’un enseignant. Quant aux artisans expérimentés, leur rémunération dépasse souvent celle de nombreux cadres dans d’autres secteurs. De quoi faire réfléchir les parents !
Mais ce n’est pas seulement une question de sécurité financière. L’attrait pour les métiers de la joaillerie réside également dans la nature concrète de ce travail. Dans une époque où la dématérialisation et le zapping dominent, la quête d’authenticité et de contacts avec la matière se renforce. Les jeunes se tournent de plus en plus vers des professions qui leur permettent de créer, de toucher, de façonner. Ils cherchent des métiers où le goût du temps long et de l’effort bien fait prennent tout leur sens. La joaillerie offre justement ce terrain d’expression, cette opportunité de porter un regard attentif sur chaque détail, chacun étant le reflet d’une passion et d’un engagement sans faille.
De plus, l’apprentissage de nouvelles technologies en soutien des techniques ancestrales, comme le travail sur la conception assistée par ordinateur (CAO), gesticule entre modernité et tradition. Cela permet aux artisans de se projeter dans l’avenir tout en respectant les savoir-faire d’antan. Un bijou n’est pas seulement un objet ; c’est une fusion entre l’héritage et l’innovation, un dialogue constant entre le passé et le présent. Ce mélange unique attire de plus en plus de jeunes vers les bancs des ateliers, où ils peuvent explorer des moyens contemporains de créer tout en rendant hommage aux traditions.
Alors, quel avenir pour ces jeunes joailliers ? Il est prometteur, lumineux même ! À mesure que la visibilité de ces métiers augmente dans le grand public, les artisans se retrouvent non seulement à recruter leurs successeurs, mais aussi à façonner une clientèle éclairée et passionnée. Chaque création devient ainsi un maillon d’une chaîne ininterrompue de créativité et d’excellence qui dépasse le simple acte de vendre. L’artisanat de la joaillerie s’érige alors comme un ambassadeur de la culture, un vecteur de sens et de valeurs.
Faire naître une émotion
Les réseaux sociaux, le groupe LVMH, propriétaire des marques Bulgari, Chaumet, Fred, Louis Vuitton Joaillerie, Repossi et Tiffany & Co, les utilise également pour attirer l’attention des lycéens et des collégiens. «Il y a dix ans, notre obsession était la formation, se souvient Alexandre Bocquel, directeur des métiers d’excellence du groupe. Aujourd’hui, on se rend compte que ce n’est pas suffisant. Il faut, le plus tôt possible, orienter les jeunes vers nos métiers qui leur sont, en général, tout à fait inconnus, à moins d’avoir quelqu’un dans leur entourage qui les pratique.» Le programme Excellent !, destiné aux collégiens de 4e et 3e, permet ainsi de les faire participer, au sein de leurs établissements respectifs, à des ateliers de savoir-faire animés par des artisans de LVMH. «Nous avons commencé en 2021 et nous avons pu cette année toucher 2100 élèves, se félicite Alexandre Bocquel. Beaucoup de jeunes pensent qu’ils ne sont pas capables de créer, ce qui est faux. Leur mettre des outils dans les mains est la meilleure façon d’enlever cette idée reçue de leur esprit et de faire naître en eux une émotion, qui leur donnera peut-être envie de se lancer dans cette voie.»
Un métier porteur de sens
Sertissage, polissage, émaillage…, ces termes techniques, une fois compris, allument en effet une lumière dans les yeux de certains collégiens. Répéyons le: Il faut donc convaincre leurs parents. «Ces derniers sont parfois les freins aux ambitions de leurs enfants, car ils ont beaucoup de clichés sur ces métiers de savoir-faire qu’ils considèrent comme passéistes et répétitifs, une vision très réductrice», regrette-t-il. Des freins qui disparaissent lorsqu’ils réalisent les avantages du cursus : un avenir tracé bien encadré par des professionnels expérimentés et un métier porteur de sens qui permet de produire des pièces de joaillerie exigeantes, souvent acquises lors de moments symboliques, puis transmises à la génération suivante. Autres atouts non négligeables : l’apprentissage de nouvelles technologies, qui viennent en appui de techniques plus anciennes, une sécurité de l’emploi assurée – ces métiers étant toujours en tension – et des salaires qui n’ont pas à rougir de leurs niveaux. «Les jeunes joailliers qui arrivent chez Cartier gagnent plus qu’un enseignant et les artisans expérimentés davantage que la plupart des cadres», souligne Thibaut Lilas.
En conclusion, embrasser un métier comme celui de joaillier, c’est choisir de s’investir dans une tradition vivante, porteuse de sens, de créativité et d’avenir. C’est faire le choix de l’authenticité dans un monde où le virtuel semble parfois prendre le pas sur le réel. Alors, chers collégiens, osez rêver grand et envisager un avenir radieux rempli de gemmes prêtes à être façonnées par vos mains habiles. Et, chers parents, ouvrez votre esprit et votre cœur à l’idée que l’artisanat est un chemin riche en promesses et en valeurs humaines. Le monde de la joaillerie vous attend, avec son éclat et son magnificence !
- De Mains en mains à Clermont-Ferrand, du 12 au 16 février 2025, demainsenmains.vancleefandarpels.com
- Salon You&ME le 31 janvier et 1er février 2025 au Carreau du Temple, Paris 3e youandme.lvmh.com
- Focus sur la glyptique chez Cartier lors des Journées européennes des métiers d’art, du 31 mars au 6 avril 2025.
- Prochaine édition des Deux mains du luxe en octobre 2025.
- Les Métiers d’Excellence au sein de LVMH, ce sont plus de 280 métiers de savoir-faire dans la Création, l’Artisanat et l’Expérience Client.