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Nouveau record du monde : 301 térabits par seconde en fibre optique !

Nouveau record du monde : 301 térabits par seconde en fibre optique !

Les avancées technologiques dans le domaine de la transmission de données n’ont jamais été aussi excitantes qu’aujourd’hui, grâce aux chercheurs de l’Université d’Aston, du NICT au Japon et des Nokia Bell Labs aux États-Unis.

Leur récente réalisation en matière de vitesse de transfert de données, atteignant un incroyable 301 Tbps, ouvre de nouvelles perspectives révolutionnaires pour l’avenir des communications.

En exploitant des bandes de longueurs d’onde jusqu’alors inexplorées, telles que les bandes E et S, ces chercheurs ont repoussé les limites des capacités des systèmes à fibre optique existants. Cette prouesse technologique non seulement augmente de manière significative les capacités de transmission de données, mais elle le fait de manière écologique et économique, en optimisant l’infrastructure de fibre optique actuelle sans nécessiter de nouveaux câbles coûteux.

L’équipe internationale de chercheurs provenant du Royaume-Uni, des États-Unis et du Japon a démontré une collaboration exceptionnelle et une expertise de pointe pour parvenir à ce record impressionnant. Atteindre une vitesse de 301 Tbps équivaut à un bond technologique gigantesque, dépassant de loin les attentes et les capacités actuelles en matière de transmission de données.

Pour mettre en perspective l’ampleur de cette réalisation, il est important de souligner que cette vitesse est 4,5 millions de fois plus rapide que la moyenne du haut débit disponible dans la plupart des foyers. Télécharger un film entier en quelques centièmes de seconde devient une réalité tangible grâce à cette avancée révolutionnaire.

Bien que d’autres équipes aient également réalisé des exploits remarquables dans le domaine de la transmission de données, le fait que les chercheurs de l’Université d’Aston aient atteint cette vitesse record en utilisant une fibre optique standard est tout à fait remarquable. Cela signifie que cette technologie pourrait être rapidement intégrée dans les réseaux existants, ouvrant ainsi la voie à des améliorations significatives dans les communications à l’échelle mondiale.

Une technologie qui peut être intégrée aux réseaux optiques actuels et des bandes de longueur d’onde encore inexploitées

« Nos recherches montrent que les vitesses moyennes de téléchargement pour le haut débit domestique ont continué d’augmenter. La vitesse de téléchargement moyenne était de 69,4 Mbit/s en mars 2023, soit une augmentation de 17 % sur un an » écrit l’Ofcom dans son dernier rapport. C’est l’équivalent anglais de l’Arcom en France.

Les récents développements dans le domaine de la communication optique, dévoilés lors de la Conférence européenne sur la communication optique (ECOC) en octobre 2023, ont suscité un enthousiasme sans précédent parmi les ingénieurs et les chercheurs. Ce qui rend ces travaux si impressionnants, c’est la manière dont les ingénieurs ont réussi à repousser les limites de l’infrastructure existante en augmentant simplement ses capacités, sans avoir à remplacer les câbles de cuivre traditionnels.

Pour rappel de ce que nous disions plus haut, en exploitant de nouvelles bandes de longueurs d’onde dans le spectre électromagnétique, en l’occurrence les bandes E et S en plus des bandes C et L déjà utilisées, les chercheurs ont ouvert la voie à des avancées majeures dans le domaine de la fibre optique. Ces nouvelles bandes ont permis d’augmenter significativement la capacité de transmission des réseaux optiques existants, sans nécessiter de coûteux remplacements de fibres déjà installées.

Ils ont mis au point des amplificateurs optiques et des égaliseurs de gain optique pour exploiter pleinement ces nouvelles bandes de longueurs d’onde. Grâce à ces dispositifs innovants, ils ont réussi à atteindre des débits inédits en utilisant les bandes E et S, jusqu’alors inexploitées. Cette avancée technologique a nécessité la conception de nouveaux équipements capables de gérer des longueurs d’onde optiques allant jusqu’à 1 360 nanomètres, élargissant ainsi considérablement le spectre utilisable.

L’Université Aston a joué un rôle clé dans le développement des amplificateurs optiques pour la bande E, une avancée majeure qui a permis d’exploiter de manière optimale cette bande jusqu’alors sous-utilisée. Cette innovation a ouvert de nouvelles perspectives en matière de transmission de données à haute vitesse, tout en préservant l’infrastructure existante et en prolongeant sa durée de vie utile.

Ian Philips et Wladek Forysiak soulignent les avantages multiples de cette solution novatrice. En plus d’augmenter la vitesse de transmission des données de manière significative, elle se révèle également économique et écologique. En effet, en évitant de remplacer les fibres déjà en place, cette approche « plus verte » contribue à maximiser l’utilisation du réseau de fibre optique existant, augmentant ainsi sa capacité à transporter des données tout en réduisant l’empreinte environnementale associée à de nouveaux déploiements de câbles.

Cette réalisation spectaculaire de 301 Tbps marque une étape cruciale dans le domaine de la transmission de données. Leur travail acharné, leur ingéniosité et leur dévouement à repousser les frontières de la technologie méritent d’être salués et célébrés. Cette avancée promet un avenir passionnant et plein de possibilités pour les communications mondiales, et nous ne pouvons qu’attendre avec impatience les développements futurs qui découleront de cette réalisation exceptionnelle.

Gérard Flamme

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