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Les arts traditionnels à Laâyoune : un nouvel élan avec l’institut spécialisé

Les arts traditionnels à Laâyoune : un nouvel élan avec l’institut spécialisé

La culture est le reflet d’une identité, un miroir qui renvoie l’image des traditions, des histoires et des savoir-faire. L’Institut spécialisé des arts traditionnels à Laâyoune qui vient d’être inauguré est une initiative qui témoigne de l’engagement du Maroc à préserver et promouvoir son patrimoine culturel.

Laâyoune, cette ville dynamique du sud du Maroc, se dote désormais d’une structure de 2.800 m², conçue pour être un véritable carrefour de la créativité artisanale. L’institut a vu le jour dans un contexte de célébration, marquant le 49eme anniversaire de la Marche Verte, un événement historique qui a profondément marqué l’identité nationale. En s’inscrivant dans le cadre du programme de développement intégré de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, cet institut est une pierre angulaire pour le développement de l’artisanat et de l’économie sociale.

L’inauguration de l’Institut de formation des arts traditionnels à Laâyoune-Sakia El Hamra marque un tournant décisif dans le domaine de l’artisanat et du développement socio-économique de cette région dynamique du Maroc. Construit sur une superficie de 2.800 m², cet institut, fruit d’un partenariat fructueux entre le Conseil de la région et le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, représente un investissement global de 24,8 millions de dirhams (MDH). Parmi cette somme, 11,8 MDH sont spécifiquement alloués à l’équipement, garantissant ainsi des infrastructures modernes et adaptées aux besoins de formation des futurs artisans.

L’Institut spécialisé des arts traditionnels de Laâyoune ne se contente pas d’être un espace d’apprentissage ; il est également un lieu de rencontre et d’échange pour les artisans en herbe et les maîtres artisans. Il propose une formation diversifiée, articulée autour de deux grandes composantes : l’artisanat d’art et de production, et l’artisanat de service. Les disciplines enseignées, telles que la couture, la maroquinerie, l’orfèvrerie, la menuiserie d’art, l’électricité des bâtiments et la plomberie, ouvrent des horizons infinis pour les futurs artisans. Ces formations permettront de transmettre des savoir-faire ancestraux tout en intégrant des techniques modernes, garantissant ainsi une évolution harmonieuse des métiers d’art.

L’importance de cet institut dépasse largement le cadre de la formation. Il joue un rôle crucial dans la préservation des arts traditionnels marocains, qui sont souvent menacés par la mondialisation et la standardisation. En offrant un espace dédié à l’apprentissage et à la pratique des métiers d’art, Laâyoune se positionne comme un pôle d’attraction pour les passionnés d’artisanat, mais aussi pour les touristes désireux de découvrir l’authenticité et la richesse de la culture locale. L’institut pourrait bien devenir une vitrine des savoir-faire marocains, attirant ainsi des visiteurs du monde entier et contribuant au rayonnement culturel du pays.

En outre, cet institut est également un levier pour le développement économique de la région. En formant des artisans compétents, il participe à la création d’emplois et à la dynamisation de l’économie locale. Les jeunes qui bénéficieront de ces formations auront l’opportunité de se lancer dans des carrières prometteuses, contribuant ainsi à l’essor de l’artisanat comme secteur clé de l’économie régionale. L’artisanat, souvent perçu comme un métier traditionnel, se transforme ici en une véritable opportunité d’entrepreneuriat, permettant aux jeunes de s’épanouir et de faire vivre leur passion.

Il est également essentiel de souligner l’importance de l’inclusivité dans ce projet. L’institut s’inscrit dans une démarche de développement durable, visant à intégrer les valeurs de l’économie sociale et solidaire. En formant des artisans issus de différents horizons, il favorise la diversité et l’égalité des chances, permettant à chacun de contribuer à la richesse culturelle de la région. Cette approche inclusive est primordiale pour renforcer le tissu social et encourager la cohésion au sein de la communauté.

Une formation de qualité pour les jeunes et les femmes

M. Essaadi, Secrétaire d’État auprès de la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, chargé de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire a souligné que cet institut est appelé à jouer un rôle prépondérant dans la formation et la mise à niveau des ressources humaines dans la région. Ce projet vise à sauvegarder les métiers d’arts traditionnels tout en développant le secteur de l’artisana

Cet institut est un véritable centre d’opportunités pour 500 jeunes et femmes de la région, leur offrant une formation dans deux composantes essentielles : l’artisanat d’art et de production, qui englobe la couture, la maroquinerie et l’orfèvrerie, ainsi que l’artisanat de service, incluant la menuiserie d’art, l’électricité des bâtiments et la plomberie. La durée des études s’étend sur deux ans, à l’issue desquels les étudiants obtiennent un diplôme de Technicien ou un diplôme en Qualification. Cela témoigne de l’engagement de l’institut à fournir des compétences pratiques et théoriques de haut niveau, essentielles pour répondre aux exigences du marché du travail.

L’institut est équipé de salles multimédia, d’une bibliothèque, de salles de formateurs, de salles de réunion, ainsi que d’ateliers pratiques et de classes de cours. En outre, une salle de séminaire permet d’accueillir des conférences et des ateliers, renforçant ainsi les liens entre les professionnels de l’artisanat et les étudiants.

De même, l’organisation de salons régionaux d’artisanat constitue une autre facette essentielle de cette dynamique. Ces événements offrent aux artisans de différentes régions du Maroc une plateforme pour commercialiser leurs produits et améliorer leurs revenus.

Le coup d’envoi du Salon régional de l’artisanat a été donné avec enthousiasme, rassemblant plus de 50 exposants issus des coopératives et artisans des quatre provinces de la région, ainsi que d’autres régions du Royaume. Cet événement, organisé par la Chambre d’artisanat de Laâyoune-Sakia El Hamra, en partenariat avec le ministère du Tourisme et la commune de Laâyoune, se poursuit jusqu’au 7 novembre. Il représente une vitrine exceptionnelle pour les artisans, leur permettant de faire découvrir leurs créations et de tisser des liens avec d’autres professionnels du secteur.

Lors de cet événement, des attestations de formation et des outils techniques ont été remis à une vingtaine d’artisans de la région dans le domaine de l’orfèvrerie. Ces artisans ont bénéficié d’un programme de formation, de soutien et d’accompagnement initié par la Chambre régionale d’artisanat, en coordination avec la Direction régionale de l’Artisanat et de l’Economie sociale et Solidaire.

La visite de M. Essaadi au complexe d’artisanat de Laâyoune a mis en lumière deux projets emblématiques : « Dar Nassij » et « Dar Derraâa ». « Dar Nassij », qui regroupe quatre coopératives, vise à partager des expériences et à améliorer la productivité, tandis que « Dar Derraâa » se consacre à la promotion de la couture traditionnelle, garantissant ainsi la préservation de ce savoir-faire.

En investissant dans l’artisanat, Laâyoune se positionne comme un phare de la créativité et de l’innovation, tout en préservant les racines de son identité culturelle.

Aussi, l’Institut de formation des arts traditionnels à Laâyoune-Sakia El Hamra est une opportunités pour la jeunesse de la région. Grâce à des initiatives comme celles-ci, l’artisanat marocain peut non seulement survivre, mais prospérer dans un monde en constante évolution. En investissant dans la formation et le développement des compétences, cette région du Maroc se positionne comme un acteur clé dans la préservation et la valorisation de son patrimoine culturel. L’avenir s’annonce radieux pour les artisans de Laâyoune, et il est enthousiasmant de penser aux possibilités infinies qui s’offrent à eux grâce à cet institut innovant.

Gérard Flamme

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