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Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent

Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent

Un jour, dans la grande saga de la Vème République française, une figure emblématique s’est effacée. Jean-Louis Debré, homme politique, ancien Président de l’Assemblée nationale et spécialiste en « comment ne pas devenir populaire en un an », a rendu l’âme dans une scène que même une comédie de Molière aurait de la peine à imaginer.


Jean-Louis Debré : Une épopée étrange du politique au moulage de l’Histoire.

Assis dans son fauteuil en cuir, entouré d’une bibliothèque aussi imposante que ses discours, il a décidé qu’après une vie remplie de rebondissements politiques, il était temps de tirer sa révérence… ou plutôt, de se retirer sur l’autre rive.

Jean-Louis Debré ! Ce nom résonne comme une mélodie à la fois douce et un peu cacophonique dans les couloirs poussiéreux de l’histoire politique française. Cet homme, surnommé à juste titre le « Père de la Cinquième République », n’était pas seulement un homme de lois, mais aussi un véritable maestro des quiproquos politiques. Si la politique était une comédie musicale, Debré en serait sans doute le directeur artistique, jonglant avec les partitions des constitutions.

Né en 1922, cet homme a vu se lever un pays tout en tournant en bourrique une belle brochette de politiciens. Imaginez un peu : Debré faisant du plâtre pour construire une nouvelle république comme un architecte distrait, en jetant de la farine au vent pour voir si ça colle. Ah, la Cinquième République ! Ce monument, certes un peu branlant, mais qui a réussi à tenir debout malgré les tempêtes.

L’un des moments les plus hilarants fut quand il a décidé de mettre en place un système présidentiel fort. C’est un peu comme si on donnait les clés d’un royaume à un enfant de cinq ans avec une passion pour les circuits de voitures miniatures. « Allez, Monsieur le Président, voici le bouton rouge qui fait tout péter ! » Imaginez la tête de De Gaulle en recevant des conseils de Debré sur le choix des rideaux à l’Élysée…

Il faut également parler de ses talents d’écrivain. Ses livres sont un mélange savoureux de réflexions politiques et d’absurdités cocasses. C’est comme si on avait mis des épinards dans un gâteau au chocolat : ça passe mais ça surprend toujours. Dans ces pages, il fait souvent des allusions savoureuses à ses camarades, semblant se demander s’ils avaient tous laissé leur bon sens à la porte.

Jean-Louis, ce personnage haut en couleur aux traits anguleux et à la voix qui pouvait rivaliser avec un nouvel aspirateur de dernière génération, était connu pour ses saillies. À gauche, à droite, et même au centre, son humour acéré a fait sourire plus d’un de ses adversaires, même si parfois, ils se sont demandés si ce n’était pas un rire nerveux. À tout homme qui oserait le défier, il savait rétorquer avec une finesse qui frôle le surréalisme. On se souvient par exemple de ce jour où il a proposé de rebaptiser le « Conseil Constitutionnel » en « Les Gardiens du Temple de la Démocratie » : cela aurait au moins eu le mérite de faire rire les touristes ! Côté politique, Jean-Louis Debré était un opéra bouffe. C’était un peu comme si l’on faisait entrer un éléphant dans un magasin de porcelaine, mais en plus élégant et avec un cocktail à la main. L’un de ses passages les plus mémorables ? Son discours sur la nécessité de revoir le système éducatif… Mais pas n’importe comment, non ! Il voulait inclure un cours obligatoire sur la manière de bien choisir son écharpe ! Parce qu’après tout, comment prétendre aboutir à une société éclairée si les jeunes ne savent pas nouer un nœud correctement ?

Mais revenons à son dernier acte. Le jour où la faucheuse a frappé, je ne peux m’empêcher de penser qu’il a sans doute tenté de convier la mort à un débat. Oui, imaginez la scène : Jean-Louis, regardant la mort droit dans les yeux, lançant avec une certaine ironie : « Vous ne pouvez pas simplement faire comme tout le monde et prendre votre ticket ? » Peut-être a-t-il même sorti quelques notes pour rédiger un discours sur « Les bienfaits de la mort en société moderne », mais bon, il n’a pas eu le temps de peaufiner ça. On dit que Debré était toujours en retard, même à la mort.

Dans les jours qui ont suivi, ses fidèles, ceux qui l’avaient écouté et parfois même admiré, se sont recueillis. Mais que faire lorsque le timbre de sa voix résonne encore dans les murs du Palais Bourbon, et que le ciel semble se moquer de nous en se parant de grilles grises ? Une réunion a été convoquée, bien sûr. Le même lieu, les mêmes visages, mais cette fois, ils étaient tous affublés de siphons trop serrés, comme pour marquer le coup. « Qu’aurait-il dit ? » se demandaient-ils tous, tout en essayant de déchiffrer ses fameuses expressions balançant entre le verbe introuvable et l’allégorie à deux sous.

Les hommages, eux, n’ont pas tardé à affluer. Au sein de l’hémicycle, une minute de silence a été respectée. Mais au fond, qui peut vraiment être silencieux pour un homme qui a tant souvent fait frémir les murs de l’Assemblée avec ses éclats de rire et ses enthousiasmes? Un élu, visiblement ému, s’est levé : « Je propose que nous nommions un banc en son honneur ! » Et cela, évidemment, a été pris très au sérieux ! On l’imagine déjà, le « Banc Debré », où les hommes et femmes politiques viendront discuter des solutions aux peurs du monde moderne, en narrant des anecdotes sur le doux art de jongler avec les mots. Tout cela, bien sûr, avec une petite anaphore sur « l’important, c’est de rester debout, même assis ».

Non seulement il a marqué la politique française par son humour piquant, mais dès que le vent de sa mort a soufflé, il a fait l’objet de plus de comptes rendus de presse que n’importe quel député en fin de mandat. Les journalistes, ces oiseaux de malheur, étaient attablés. « Que dire de la mort de Jean-Louis ? Événement tragique, ou opportunité de renommer un bistrot ? » Les cartes postales envoyées depuis la République sont nombreuses, mais peut-être, juste peut-être, une carte aurait pu porter l’inscription : « Merci Jean-Louis, pour les éclats de rire et les minuscules ennuis ! »

Réflexions historiques mises à part, sa disparition n’était qu’une note dans un grand concerto de l’histoire française. Nous avons perdu un homme, mais ne rien attendre d’un fanfarons politique serait un outrage à la sacralisation de son esprit libre. Ainsi, pour Jean-Louis Debré, un dernier toast : à l’homme qui a prouvé que la politique pourrait encore faire rire ! Que son esprit vienne nous chuchoter des conseils avisés sur l’art de bichonner son projet de loi et le bon choix de chaussettes pour le prochain débat.

Enfin, à ceux qui pleurent sa perte, n’oublions jamais sa devise inscrite en lettres d’or sur le temple de l’humour politique : « La vie est trop courte pour prendre les choses trop au sérieux ! » Et même si l’Assemblée nationale est maintenant un peu moins colorée sans lui, je suis convaincu qu’en haut, il sirote un gin-tonic en écoutant Corneille, tout en préparant son prochain discours pour les âmes perdues sur Terre. Après tout, la mort n’est qu’un passage et, pour lui, une occasion d’organiser la plus grande des comédies.

La politique française ! Un terrain fertile pour le drama, le suspense et, surtout, le rire ! Mais voilà qu’en 2021, l’ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, lors d’un entretien ave cun célèbre journal vieux de 200 ans , a sorti son mouchoir pour essuyer une larme de tristesse. « Le rire a disparu de la politique, » a-t-il pleuré, comme un chaton abandonné dans une ruelle, cherchant désespérément une blague qui ne viendrait jamais. Mais que s’est-il passé pour que notre plaisanterie nationale prenne la poudre d’escampette ?

Debré évoque avec nostalgie des temps où les politiques étaient des gladiateurs du verbe. C’est vrai qu’on ne peut s’empêcher de sourire en repensant à des figures comme Clemenceau ou Chirac. Chirac ! Avec ses petites phrases et ses blagues bien placées, il aurait pu faire carrière dans le stand-up. Son fameux « Les feuilles sont mortes » en pleine campagne électorale reste une des perles du genre ! Mais aujourd’hui, il semble que nos politiciens aient mis leur sens de l’humour au frigo, à côté du pot de mayonnaise.

Imaginez un instant un débat entre Emmanuel Macron et François Hollande. Les deux hommes, bardés de leurs costumes, s’échangent des vannes comme des ballons de baudruche. Macron, avec son sourire ciselé, dirait : « François, tu sais ce qui me fait vraiment peur ? Les humours de tes discours ! » Et Hollande, avec ce ton de faux sérieux qui lui va si bien, répondrait : « Ça va, Emmanuel, ne sois pas jaloux, on ne peut pas tous avoir une politique aussi rieuse que la tienne. » À ce moment-là, le pays s’effondre de rire. Malheureusement, au lieu de ça, on a souvent des débats où les seules blagues sont des privations de libertés d’expression, là où le seul bruit que l’on entend est le son des stylos grattant le papier.

Debré souligne que les politiques d’aujourd’hui pourraient utiliser un bon cours de comédie. Après tout, qui peut résister à un bon vieux sketch sur les retraites ? Mais non, au lieu de ça, les débats sont remplis de discours ennuyeux qui ressemblent plus à un ramassis de jargon économique qu’à la dernière saison de votre télé-réalité préférée. On est loin des flamboyantes reparties de Giscard, dont les mots avaient le pouvoir de vous arracher un éclat de rire tout en débattant du budget national.

À l’aube du prochain quinquennat, un vent d’absurde se profile à l’horizon. Peut-être que le remède au fléau du sérieux en politique est de rappeler à nos hommes et femmes politiques qu’ils sont des serviteurs du peuple et, par conséquent, un peu de légèreté ne serait pas de trop. Imaginer un débat où les candidats se lancent des défis comiques — pourquoi pas une battle de blagues à la place des traditionnels échanges de piques ? « Bernard, je te parie que je peux faire rire les Français avant même que tu ne finisses ton discours ! » Voilà un défi à relever !

Déjà, on pourrait imaginer un nouveau mouvement politique : le Parti de l’Hilarité. Leur slogan ? « Moins de discours, plus de rire ! » Ils pourraient même remplacer les réunions de campagne par des séances de rire collectif dans les parcs. Oubliez les sondages, la meilleure façon de juger de votre popularité, c’est de voir combien de gens se marre en vous croisant dans la rue.

Mais revenons à Debré. À 77 ans, en parallèle de ses publications littéraires, il a décidé d’enfiler son costume de comédien. Voilà un homme qui sait que la vie est trop courte pour ne pas rire, même des situations les plus tragiques. On peut le voir sur scène avec sa compagne Valérie Bochenek, apportant du verbe et du sourire face à un public qui, espérons-le, a faim de blagues politiques. La politique n’est pas seulement une question de chiffres et de loi – c’est aussi un art.

Nous vivons dans un monde où les gens sont fatigués des rivalités partisanes, ennuyés par la morosité ambiante qui se répand sur les jeux d’échecs politiques. Peut-être que, suivant l’exemple de Debré, nos dirigeants doivent voir leurs idées comme des sketchs à peaufiner, des blagues à raconter. Après tout, pourquoi ne pas rendre la politique aussi séduisante qu’un bon spectacle de comédie ?

Alors, politique et humour, duo gagnant ou triste décalage ? Espérons qu’un jour, nos politiciens parviendront à traverser la barrière du sérieux et à redécouvrir le charme irrésistible du rire. Comme dirait Debré, « Quand les politiques nous faisaient rire », c’était ça la clé, le véritable art d’engager et de rassembler. Alors à vos marques, prêts, riez !

Gérard Flamme

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